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10/05/2009

DAVID CONTRE GOLIATH

 

Témoignage personnel sur une drôle de campagne

 

edfdiego2.jpgMardi 05 mai 2009, 7 h du matin, gare d’Evry Courcouronnes : Nous sommes une dizaine de militants communistes, du Parti de Gauche ou de la Gauche unitaire (minoritaire du NPA) a distribuer un tract pour annoncer la réunion départementale du Front de Gauche qui doit se dérouler le 06 mai à Grigny (plus de 600 personnes y participeront). Dans toutes les gares de l’Essonne une distribution identique à lieu.

 

Depuis plusieurs semaines à Evry, ou ailleurs les militants du Front de Gauche sont bien seuls sur le terrain à mener campagne (pour dire la vérité j’ai bien vu aussi une pauvre militante du MODEM bien isolée diffuser aussi son tract sur le marché des Loges à Evry).

 

Mardi 05 mai 2008, 8 h 30, centre EDF de Lisses . Plusieurs centaines d’agents de EDRF attendent à l’appel de la CGT les militants des Partis Politiques pour les soutenir, eux qui sont en grève depuis plusieurs semaines pour les salaires, les effectifs et sauver ce service public attaqué de toutes parts.

Patrick Le Hyaric, tête de liste du Front de Gauche en Ile de France est présent, ainsi que Christian Picquet, porte parole de la Gauche unitaire, ainsi que Patrice Finel, conseiller général pour le Parti de Gauche, les autres représentants des Partis sont absents sur ce terrain, mais rassurez vous,  bien présents sur les plateaux de Télévision, ou les Radios  qui leurs sont largement ouverts (c’est le cas par exemple de Manuel Valls le député de la circonscription présent le lendemain dans la matinale de France Inter).

Quelques minutes plus tard , sous les applaudissements, Marie George Buffet, la députée de Seine St Denis rejoindra aussi les manifestants.

 

Je suis également présent avec d’autres camarades, pour aussi apporter mon soutien en tant que Maire adjoint communiste d’Evry, la ville voisine, mais également pour tourner une vidéo en utilisant un  appareil de photo (c’est aussi un peu ma passion) en modeste amateur.

Cette vidéo diffusée sur Dailymotion et You Tube, reprise par le journal l’Humanité sera visionnée en moins d’une semaine par près de 2000 internautes. (pour ceux qui en connaissent les règles et pratiques c’est pas mal, et j’en suis un peu fier).

 

Et pourtant c’est un mélange d’amertume et d’écoeurement, partagé par de nombreux autres militants que de constater les faibles moyens dont nous disposons pour diffuser nos idées, en comparaison à d’autres qui bénéficient d’un défilé permanent à la télé par exemple.

TF1 devait être présent ce jour là et réaliser un reportage. Ils ne sont pas venus. 2 minutes sur TF1 à 13 h, et ce sont 5 millions de téléspectateurs qui regardent, 3 minutes de diffusion sur Dailymotion, et c’est 2000 internautes. C’est bien David contre Goliath.

 

Les chiffres de passage du PCF sur les chaînes publiques (FR3 étant une exception pour le moment, mais la nomination d’Arlette Chabot pour contrôler l’ensemble des moyens de propagande, excusez moi d’informations, sur France Télévision ne laisse guère d’illusions pour la suite), sont éloquents.

 Dans l’émission phare Ripostes de la Cinq animée par Serge Moati, par exemple, le temps de passage d’un communiste (parlementaire, dirigeant ou journaliste) est égal à zéro depuis plus de 2 ans. La censure y est totale et permanente à notre encontre.

 

Il en est de même pour les moyens d’Etat mis à la disposition de M. Sarkozy et de l’UMP pour la diffusion de sa propagande.

Par exemple, Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF a eu parfaitement raison de demander à la commission nationale des comptes de campagne que les frais engagés pour le meeting de Nimes du 06 mai, de M. Sarkozy organisé par le Préfet avec les deniers publics, en présence de tous les candidats UMP du Grand Sud Ouest à l’élection Européenne, et bien sûr repris par TF1, France 2, France Inter, M6…soient comptabilisés dans les frais de campagne et que les propos diffusés dans les médias publics soient décomptés du temps de parole imparti à l’UMP.

 

Je peux témoigner, en tant que candidat à plusieurs reprises à diverses élections, que la commission nationale des comptes est très exigeante sur nos frais de campagne « ce qui par ailleurs est normal », et demande systématiquement des justificatifs sur tout.

C’est ainsi que mon camarade Bruno Piriou, conseiller général PCF de la ville voisine Corbeil, s’est vu reproché d’avoir utilisé pendant la campagne municipale contre Serge Dassault une salle sans la preuve d’une facture de location, et que pour cela il risque d’être invalidé.

 

Toujours est présente cette image de David contre Goliath, du pot de terre contre le pot de fer.

Pourtant ce qui nous donne l’espoir, c’est que nous savons tous comment s’est terminé cette histoire, très mal pour Goliath.

17:14 Publié dans Point de vue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, front de gauche, censure | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

20/04/2009

Marie-George Buffet :« L’Europe pourrait être un levier »

buf4.JPGSecrétaire nationale du PCF et députée de Seine-Saint-Denis, Marie-George Buffet vient d'intégrer le Front de gauche pour les européennes. Son objectif : « Une harmonisation sociale vers le haut ».


L E Bien public. - Le sommet du G20 va-t-il dans le sens d'une refonte du capitalisme ou n'est-ce qu'un effet d'annonce ?
Marie-George Buffet. - Il y a quand même une série d'engagements mais il n'y a rien de concret permettant, très rapidement, d'agir pour l'emploi, pour sauver les industries, pour faire en sorte qu'on ne reproduise pas d'ici trois-quatre ans la même crise.
Il n'y a aucun droit nouveau pour les salariés, dans la gestion de leur entreprise, aucun moyen de surveiller réellement les choix qui sont faits à l'intérieur de l'entreprise, et surtout, il n'y a aucune remise en cause. Nicolas Sarkozy avait parlé des trois tiers sur la redistribution des richesses produites et il n'y rien concernant cela. Ça veut dire qu'on peut continuer à dilapider les richesses produites par le travail, pour aller vers les dividendes, vers les jeux spéculatifs.
Certes, il y a la liste des paradis fiscaux, mais aucun moyen n'est mis en œuvre pour lutter contre ces paradis fiscaux. On donne plus d'argent au FMI mais il n'y a pas de remise en cause de la façon dont cet argent est utilisé et distribué par le FMI. Il n'y a aucun changement réel de l'engrenage qui nous a plongés dans la crise.


LBP. - Et le décret pour encadrer les rémunérations des chefs d'entreprise aidées par l'Etat ?
M.-G. B. - Quand je l'ai lu, j'ai été choquée. Je sortais de rencontres avec des salariés de Caterpillar, je m'apprêtais à aller voir ceux de Celanese, près de Pau… Ce décret ne les concerne absolument pas. Voilà des entreprises où les patrons se sont servis, continuent à servir leurs actionnaires, à augmenter les dividendes, et on ferme des entreprises, et on licencie (...) On a l'impression que ce sont des machines à fric pour servir les intérêts de quelques-uns. Et c'est ça qu'il faut réformer. On peut montrer du doigt tel ou tel patron. Moi, je suis pour qu'on interdise les parachutes dorés, les stock-options, etc. Mais une fois qu'on aura fait ça, si les actionnaires se goinfrent de dividendes toujours en augmentation, on n'aura pas résolu le problème. Le problème est dans une utilisation différente des richesses produites : ça veut dire salaires, beaucoup d'argent dans la recherche, dans l'innovation technologique et énergétique.


LBP. - Que faut-il attendre du 1er mai, annoncé comme un jour de grand rassemblement unitaire ?
M.-G. B. - Depuis le 29 janvier et le 19 mars, il faut remarquer qu'il n'y a pas eu arrêt des luttes. Les enseignants continuent de faire la ronde de certaines universités, les chercheurs se mobilisent, les hospitaliers font grève… Et ça continue dans plein d'entreprises.
Ce que je souhaite pour le 1er mai, ce que ce jour marque une nouvelle étape par un caractère familial. Il faut que la population soit dans la rue. Comme ce fut le cas pour le CPE. Entre la femme qui a sa petite retraite de 700 € - et qui pour certaines d'entre elles ont dû aller aux Restos du cœur, discrètement, sans se faire entendre, parce qu'elles n'y arrivent plus, avec le prix du gaz, les loyers qui augmentent - et nos jeunes touchés par la précarité, ces jeunes intérimaires qu'on a mis dehors chez PSA, tout converge. Alors marchons ensemble, à l'appel des syndicats. Cette unité des syndicats pour le 1er mai est historique depuis la Libération. Je trouve que c'est un encouragement très fort pour toutes celles et tous ceux qui se battent.


LBP. - Comment percevez-vous le versement de la prime de solidarité de 200 € allouée depuis le 6 avril aux familles les plus modestes ?
M.-G. B. - Quand vous êtes Rmistes, au Smic, 150 ou 200 euros, c'est énorme. C'est plusieurs pleins de courses, c'est une facture énergétique. Le problème, c'est que cette prime est versée une fois. C'est pourquoi je dis que la question est moins sur des primes comme ça que sur des augmentations de salaires. Je pense que nos amis Guadeloupéens, Antillais et Réunionnais ont eu raison de poser ces 200 euros d'augmentation de salaires. Ce qui a été versé là devrait l'être tous les mois à ces personnes.


buffetaltis.jpgLBP. - De nombreuses facultés, dont celle de Dijon, connaissent des blocages. Que peut-on répondre à ces étudiants et ces enseignants- chercheurs ?
M.-G. B. - Darcos et Pécresse ont déjà été amenés à reculer. Mais un peu n'importe comment et sans savoir où ils vont. On le voit bien pour la formation des maîtres, puisqu'ils ont dit qu'ils allaient reculer d'un an la réforme, et, en fin de compte, on s'aperçoit que les universités ne sont pas prêtes. Maintenant, il faut dire stop, on arrête tout et on repart à zéro, dans la concertation.
Personne ne dit qu'il ne faut rien toucher à l'université, ni à la formation des maîtres ou encore à la recherche. Les syndicats ont des propositions pour innover, aller de l'avant. Qu'on mette tout sur la table, qu'on négocie réellement, qu'on n'impose pas par des décrets. On ouvre une véritable négociation, sur la durée. A ce moment-là, on pourra commencer à voir fonctionner les universités.


LBP. - En tant qu'ancienne ministre des Sports, vous avez évoqué récemment la « casse du modèle sportif français », et notamment le démantèlement des Creps, dont celui de Mâcon. Pourquoi ?
M.-G. B. - Le secrétariat d'Etat maintient la fermeture de six Creps, dont celui de Mâcon. Il y a effectivement une casse du modèle sportif français puisque ce qui faisait sa force, c'était l'unité entre les différentes pratiques, les niveaux de pratique, y compris le sport professionnel. C'était ce formidable système de formation avec les diplômes jeunesse et sport, avec les Staps, les Creps. Et c'était des formations accessibles, des filières de haut niveau…

Aujourd'hui, le projet défendu, c'est de dissocier tout ça, c'est de faire appel au privé. On voit Romain Mesnil qui court nu dans les rues de Paris, on voit Aron qui cherche un équipementier. Le privé ira là où il y a retour à l'image, il ira se concentrer sur quelques sports. Et puis il n'y a que Bernard Laporte qui n'a pas vu qu'il y avait une crise énorme dans le privé.
On va se retrouver dans une situation où on aura des fédérations riches et des fédérations pauvres. Comme l'Etat se retire, ces fédérations pauvres n'auront aucun recours. C'est donc la casse du modèle sportif français.


LBP. - Vous intégrez le Front de gauche pour les européennes, aux côtés notamment de Jean-Luc Mélenchon. Qu'attendez-vous de ces élections ?

M.-G. B. - C'est un moment très important (...). L'Europe se construit jusqu'à maintenant sur des mises en concurrence qui cassent les services publics, qui font du dumping social, fiscal, sur le tout marchand. Tout doit être dans le domaine marchand. Il a fallu se battre pour que la culture y échappe un petit peu…
On voit bien que le mouvement social aujourd'hui se heurte à cette construction européenne. L'Europe pourrait être au contraire un levier. Je fais la proposition d'un salaire minimum dans chacun des 27 pays de l'Union européenne qui soit d'un montant de 60 % du salaire moyen. Ça permettrait un début d'harmonisation sociale par le haut. En France, ça voudrait dire un Smic à 1 600 € (brut) ; c'est la proposition des syndicats d'ailleurs.
Le 7 juin, il faut un résultat qui permette d'avoir des points d'appui au Parlement européen, parce qu'il a des pouvoirs : on envoie des députés du Front de gauche au parlement pour porter une politique différente.
Le Front de gauche, oui, c'est important. Les gens nous regardent.


LBP. - On évoque une dispersion des voix à gauche. Ça vous inquiète ?
M.-G. B. - Bien sûr, c'est un danger. C'est pour ça que ceux et celles qui se sont réunis pour le non en 2005 doivent de nouveau converger vers la seule liste qui porte ce rassemblement. Les autres listes sont des listes d'une seule force politique, ce qui est vraiment dommageable.
Au Parti socialiste, il y a une acceptation de cette Europe assez construite, le problème se pose différemment. Mais les socialistes qui se sont battus ces dernières années contre l'Europe du tout marchand, ces électeurs socialistes qui ont défendu les services publics, ils ne vont tout de même pas voter pour une liste qui défend le traité de Lisbonne ! Il faut qu'ils utilisent le Front de gauche. On ne leur demande pas de renier leur appartenance mais là, il faut qu'ils votent pour le Front de gauche.


Propos recueillis par Emmanuel HASLE pour le bienpublic

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08/04/2009

LE FRONT DE GAUCHE A EVRY , C’EST PARTI…

front.jpgPlus de 70 personnes à Evry, dans l’Essonne ont participé au premier meeting du Front de Gauche organisé sur cette ville.

De nombreux militants syndicaux, politiques et associatifs, dont Bruno Piriou, conseiller général communiste de Corbeil, et Christian Pigaglio, président du groupe communiste au conseil municipal d’Evry,  ont tenu à être présents ce 07 avril pour écouter plusieurs candidats de l’Ile de France à cette élection, dont Christian Picquet (gauche unitaire, ex NPA), Elodie Vaxelaire, écologiste, Marc Roumejon, syndicaliste, et membre du Parti communiste français, Philippe Jurager, syndicaliste.

Patrice Finel, Parti de Gauche, conseiller général est intervenu également en conclusion de ce meeting.

front2.jpgDans cette réunion les idées principales développées par les orateurs ont souligné la forte volonté d’un rassemblement le plus large possible pour construire une Europe sociale, environnementale et économique différente avec le soutien d’Eurodéputés marqués clairement à gauche face à des députés sociaux démocrates et conservateurs partisans des traités de Lisbonne et de Nice qui instaurent la déréglementation généralisée, la mise en cause du service public, et des lois rétrogrades.

La solidarité internationale à également été placé au cœur de ce débat.

Le Front de Gauche dans les semaines à venir va intensifier sa présence et présenter son programme sous les formes les plus diverses.

 

19:32 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : front de gauche, pcf, npa, écologiste, pg | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

10/03/2009

Anne Coulon au meeting du Front de gauche.

par PCF-Corbeil

 

Notre camarade Anne Coulon a fait une intervention très remarquée et appréciée lors du meeting du front de gauche au Zénith de Paris, le 8 Mars. Formatrice à l’IUFM d’Etiolles, professeure d’éducation physique et sportive, membre de la coordination nationale des enseignants, et du comité départemental du PCF de l’Essonne, Anne s’est exprimée sur l’avenir de l’éducation nationale. Plus généralement, elle a rappelé que l’unité des forces de progrès serait indispensable pour mener les luttes à venir.

 

Jeudi dans la rue avec mes collègues acteurs des universités en lutte, hier à la coordination nationale de la formation des enseignants à la Sorbonne, je saisis l’opportunité qui m’est ici offerte par le front de gauche pour poursuivre le combat.

D’abord pour vous faire partager ce qui fonde l’opposition absolue et résolue de tous les acteurs de l’éducation à ce que les ministres Darcos et Pecresse appellent pompeusement des réformes ???Car ce dont il s’agit en fait, c’est de démantèlement, de déstructuration, de destruction, de dénigrement, de casse de tout ce n’est pas la vision Sarko-Wall-Street de l’école : des parents clients, des élèves marchandise, des écoles entreprises. Et la méthode pour y arriver consiste à attendre, surtout ne rien voir, ne rien entendre, ne rien comprendre : Autisme, mépris et vanité…..Calamiteuse attitude qui consiste à tenter de cliver, de diviser, d’aiguiser les conflits plutôt que de faire le travail attendu de tout ministre, à savoir justement réformer sur la base des propositions constructives des partenaires sociaux et des acteurs. ET quand la division ne marche plus, c’est par le dédain et les provocations qu’ils tentent de radicaliser les rassemblements pour attiser la colère et disqualifier les opposants.

Jamais depuis Vichy n’ont eu lieu de si graves attaques contre le système public laïc d’éducation. Ce gouvernement a misé sur notre débilité et notre incapacité à trouver de la cohérence dans des transformations opérées dans l’urgence et par touches successives. Mais c’était une erreur, et si nous désespérons parfois de nos forces, si nos résistances sont parfois altérées par la sous estimation de nos propres capacités, l’actualité est révélatrice de cette intelligence collective dont nous sommes capables ! oui malgré l’émiettement et l’absolue précipitation des décrets, circulaires, réformes pour éviter toute lisibilité, la cohérence du puzzle devient une évidence pour bien du monde : Nouvelle évaluation des enseignants rémunérés au mérite, évaluations précipitées des CE1-CM2 , abolition de la carte scolaire, Agence Nationale de remplacement pour recruter des enseignants Kleenex non formés, suppressions des RASED dans les écoles, suppression de 13 500 postes en 2009 alors qu’il y a 20 000 élèves de plus, Service Minimum d’accueil , Jardins d’enfants payants en lieu et place de la PS de maternelle, EPEP, nouveaux établissements primaires dirigés par de vrais chefs d’entreprise, réduction des horaires d’enseignement quand le problème posé n’est pas celui du volume temps consacré aux apprentissages mais celui du rythme imposé, surveillance, soumission, répression des personnels , autonomie des Universités avec la LRU qui est de une mise en concurrence menaçante et sauvage , soumission de la recherche à des résultats à court terme alors même que chercher consiste à tâtonner, donc à disposer du temps et de la liberté nécessaires pour avancer, suppression de la formation des enseignants et disparition à court terme des Instituts de FM, pierre angulaire de la formation professionnelle.

Tout cela répond à une conception libérale, capitaliste du monde qui est de mon point de vue antinomique avec celle de tout éducateur. Notre société a besoin, plus que jamais pour sauver ce vieux monde que chaque enfant et élève devienne un citoyen cultivé, lucide, capable d’exercer son jugement, de comprendre, de concevoir, de proposer, d’analyser et de critiquer. La concurrence suppose la sélection, l’écrasement et l’homogénéisation de la connaissance. Elle sous-entend l’idée qu’il n’y a pas de place pour tout le monde sur cette terre, et que l’autre nous menace. Elle brise ce qui fait société. Mais moi qui suis professeur d’EPS, je ne confonds pas compétition, émulation et concurrence. Devenir meilleur, progresser dans tous les domaines ne se conjugue pas avec l’obligation d’excellence qui détourne toutes les énergies humaines vers des stratégies de consommateurs.

Car, c’est cela que veut la droite : des consommateurs dociles, rentables, des individus agissant « chacun pour soi »,fier ou coupable d’avoir su ou pas éviter les pièges, avec une frange de chômeurs de 15% qui permettent d’exercer pression à la baisse sur les salaires et poussent à se soumettre. La mise à mort du service public de l’Education Nationale garantissant les mêmes chances à tous les enfants sur tout le territoire constitue le socle de ce projet libéral. Je souhaite que les manifestations du 11 mars de la maternelle à l’Université et que celle du 19 fassent céder le gouvernement sur le retrait des réformes. Cela ne sera possible que si le monde du travail, les parents, les citoyens l’exigent avec nous parce que l’école est d’abord une question publique. Mais le traité de Lisbonne et les directives Européennes sur la libre concurrence restent bien là, cadres contraignants et incontournables de la politique française. Gagner du temps en exigeant moratoires et retraits pour concevoir d’autres réformes ne suffit donc pas. Il faut modifier les règles du jeu Européennes. Nous devons revenir sur La Loi d’Orientation des Finances et le cadre d’une Europe de la concurrence avec des travailleurs qui mourront de vieillesse et d’usure à leur poste ! 55% des français a affirmé cette volonté lors du référendum de 2005, scrutin au taux de participation si exceptionnel. IL n’y a pas d’autre choix que de poursuivre dans les urnes nos combats, sauf à se condamner à battre le bitume. Si je comprends qu’on puisse se poser des questions stratégiques quant aux expériences unitaires passées, je mets en garde contre toute conception qui consisterait à aller en ordre dispersé à ce scrutin du 7 juin. Car quand l’unité devient exigence populaire et non simple décision politique, l’hésitation n’est plus permise et conduirait tous les partis et militants de gauche à s’exposer à de graves griefs. L’unité syndicale en métropole a répondu aux attentes et permis le succès du 29 janvier, crée la dynamique du 19 mars. C’est les fronts unis des Dom qui ont fait leur force. La souffrance et la détresse de tant de familles, les menaces des réformes en cours ne laissent aucune place aux stratégies partisanes ou politiciennes. Il y a urgence à battre la droite libérale .Je propose que nous devenions tous et vite des militants de cette unité politique et que pour cela, soit mis à notre disposition un badge qui nous permette d’afficher cette exigence : Au référendum de 2005 j’ai voté non à l’Europe de la concurrence, pour battre Sarko le 7 juin 2009, je veux un front de gauche.

Je rêve de prochaines manifestations où nous soyons des millions à porter sur nos vestes ce mot d’ordre plein d’espoir…

 

15:46 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, anne coulon, corbeil, front de gauche | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

09/03/2009

LE FRONT DE GAUCHE AU ZENITH

zenith.jpgLe "front de gauche" constitué par le Parti communiste et le Parti de gauche a lancé dimanche 8 mars sa campagne pour les européennes par un meeting au Zénith de Paris.


Devant plus de 6.000 personnes réunies dans la grande salle parisienne plusieurs personnalités comme Gisèle Halimi, ou Didier Le Reste militant syndical sont intervenus.


"Le front de gauche est né, le front de gauche existe, il est votre outil pour transformer votre vie et l'avenir de l'Europe", a lancé Jean-Luc Mélenchon, appelant les électeurs à "une insurrection civique" contre les "dogmes libéraux" défendus par l'Europe actuelle.


Interdiction des licenciements


Marie-George Buffet a elle présenté les dix mesures-phares de la campagne, dont l'instauration d'un salaire minimum égal à 60% du salaire moyen de chaque pays, l'interdiction des licenciements, la "nationalisation des banques qui ont failli" ou encore la régularisation des sans-papiers.
 

Ralliement


Le "front" a enregistré dimanche le ralliement du courant minoritaires du NPA, qui avaient échoué à faire prévaloir leur ligne "unitaire" au sein du nouveau parti.


"Le peuple de gauche a besoin d'une alternative, cette alternative ne peut être qu'unitaire", s'est expliqué Christian Picquet, invité à s'exprimer à la tribune du Zénith.


Christian Picquet a affirmé que lui et ses amis souhaitaient être présents sur les listes du "front de gauche". "Nous disons bienvenue", a répondu Francis Parny, chargé des relations extérieures du PCF.

Ce rassemblement s’est déroulé dans une ambiance enthousiaste et très dynamique qui laisse augurer un bel avenir à ce FRONT DE GAUCHE.

 

ET TOUJOURS LA MEME CENSURE

Ce meeting a totalement était censuré par la Télévision Française, à l’exception de LCP (la chaîne du Parlement) qui a transmis l’évènement en direct.

Cela devient maintenant une habitude, comme l’atteste les chiffres publiés par le  CSA, quasiment toutes les intervention des dirigeants ou parlementaires communistes sont depuis plus d’un an à peu près, totalement censurées par les chaînes privés ou publiques ou le bâillon remplace maintenant le droit minimum d’expression d’un parti pourtant représenté par trois groupes parlementaires à l’assemblée nationale, au sénat, et au parlement européen.

10:57 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : front de gauche, zenith | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!